onetip #2: Restons ouverts au monde qui nous entoure.

Cuba, le 1er mai 2022, il est 18h...

onetip #2: Restons ouverts au monde qui nous entoure.

Nous avons donc sillonné la Havane toute la journée avec une super guide qui parlait parfaitement le français, Rosa. Rosa a mille anecdotes à nous raconter sur Cuba, sur les hôtels qui ont tous fermé à cause du même pangolin et qui n’ont toujours pas rouverts, sur les manifestations du 1er mai encadrées par l’unique syndicat à Cuba et qui ne te laisse pas le choix sur ta présence ou pas dans le cortège du 1er mai, sur la place de la Révolution qui est si grande que l’on pourrait y faire tenir tous les Cubains dessus, mais quand je dis tous les Cubains, je parle même des exilés et des disparus, cette place qui a vu un jour Fidel Castro prononcer le discours le plus long du monde, sept heures quinze minutes sans aucune interruption, Rosa ne s’arrête plus. Il fait une chaleur de gueux et nous nous arrêtons dans l’un des nombreux bars qui porte le nom d’Ernest H. afin de s’envoyer un Daïquiri pour les filles et un Papa Doble pour moi. Bien-sûr nous déjeunons au Buena Vista Social Club après avoir fait une demande expresse de crédit à notre banque, de vrais bons touristes quoi. Et c’est là que Rosa nous explique qu’à Cuba, c’est le Dollar et encore plus l’Euro qui sont rois. Le Pesos cubain n’ayant quasi aucune valeur, les Cubains n’en veulent pas. Pour information, le cours du Pesos cubain varie d’une rue à l’autre et surtout de la banque à la rue. Dans les banques, pour un Euro ils vous donnent vingt-cinq Pesos alors que dans la rue, pour un Euro on vous donne cent Pesos, ça ne fait pas pareil Monsieur le Banquier.

Rosa, pour l’occasion, nous fait un prix pour la journée si nous payons en Euro. Elle ne veut même pas entendre parler du Pesos. Malheureusement pour nous, comme des bougres d’ânes d’idiots de touristes occidentaux, nous sommes arrivés à la Havane, avec 3 t-shirts, deux maillots et une paire de tongs, mais surtout sans aucun Euro en poche, rien, peau d’balle pas un seul fifrelin, des touristes quoi.

- Mais non, y a pas besoin de prendre du cash, avec la CB ça va passer tout seul.

Eh bien non, à Cuba, ce sont les billets, le flouze, l’artiche, la fraîche, le liquide, le schwartz, les brouzoufs, l’oseille bref le cash qui fait loi. Et notre guide nous l’a bien fait comprendre, « T’as des Euros t’es le roi Pedro, t’as des Pesos t’es le roi Bolos » ou un truc comme ça. Je négocie la journée, mon souci c’est que je n’ai qu’un pauvre billet de vingt Euros et deux de dix en poche. Inutile de vous dire que je ne suis pas en position de force. Je lui dois cent cinquante Euros. Il manque donc cent dix Euros mon cousin. Et c’est pour cela que je me retrouve le lendemain à faire du shopping avec Rosa afin de dépenser cent dix Euros dans les magasins de son choix. Oui car à Cuba, certaines boutiques ne prennent pas les Pesos mais volontiers les Euros en carte bleue. Donc me voilà à faire du lèche-vitrine avec Rosa à bord de notre Ford rouge pompier de 1958. On achète en quantité astronomique, bière, rhum, serviette de plage, crème solaire, poulet congelé, ce qui est très rare à Cuba, des paquets de 10 kilos de poulets congelés arrivés direct de Russie, du vernis rouge, encore de la bière et du rhum et pour finir on s’arrête à la boutique de notre hôtel pour acheter des cigares et encore de la bière. J’ai l’impression qu’ils aiment bien la bière. Rosa m’explique qu’elle va organiser l’anniversaire de son père dans huit mois, il faut donc de la bière, beaucoup de bière. C’est bien simple, le soir il n’y a plus une bouteille de bière dans un rayon de 50 kilomètres autour de notre hôtel. Bon, ce n’est pas dur non plus, ils n’ont pas des stocks de dingue. Avant d'arriver à l'hôtel, on fait une dernière halte auprès d'un vendeur de fruits au bord de la route. Elle le connait bien et sa production est incroyable, suivant ses dires. Maintenant, besoin de cash pour le payer et ni elle ni moi n'en avons sûr nous, dommage.

Homme tenant une papaye dans sa main devant la fenêtre d'une voiture
Homme tenant une papaye dans sa main devant la fenêtre d'une voiture

En résumé, plus beaucoup de cash, pas envie de Pesos, niveau de vie pas très élevé, pas ou presque pas de pourboires, impossibilité d'acheter à des venderus de rues, y a un truc à faire…

Prochain chapitre : Mais d'où vous est venue cette idée ?

À très bientôt,
Olivier,
Happyness Rédacteur chez onetip